De nombreux témoignages historiques ou artistiques nous sont parvenus et sont régulièrement valorisés dans des publications ou même synthétisés sur des sites Internet dédiés.
Retrouverez ci-dessous une brève synthèse des lectures et une cartographie que j’ai réalisée pour visualiser simplement que ce savoir ancestral est né sur plusieurs continents avant de se diffuser dans nos sociétés contemporaines.
Aujourd'hui, nous avons la chance, nous, réflexologue, de perpétuer et de faire évoluer cette pratique, grâce aux enseignements reçus et à notre engagement quotidien pour mieux accompagner les personnes en demande.
Une pratique ancestrale chez des peuples des Amériques
Parmi les recherches effectuées par des spécialistes, il a été constaté qu’au Pérou, la réflexologie plantaire était pratiquée par les Incas (figure A). Les massages étaient considérés comme un art sacré. Bien plus tard, en Amérique du Nord, nous trouvons également des témoignages de la pratique de la réflexologie plantaire chez les indiens des tribus Cherokee.
Des origines également en Asie
En Inde (Pieds de Vishnu – figure B), des traitements par pressions sur des points spécifiques des pieds datent de 5 000 ans. Plus tard, les moines bouddhistes, détenteurs de ce savoir, ont fait connaître ces préceptes au Japon et en Chine (Pieds de Bouddha – figure C), pour qui l’idéogramme « Pied » signifie littéralement « partie du corps qui sauvegarde la santé ». Précisons qu’en Chine, environ 2 000 ans avant JC, dans le cadre de la pratique de l’acupuncture, une forme de réflexologie prend naissance par une méthode de diagnostic des pieds. Elle met en évidence le rapport entre les pieds et l’état de santé général. Il est à souligner « qu’avant l’emploi d’instruments en tout genre, les Chinois utilisaient leurs doigts pour stimuler les zones réflexes du corps » (Voir note 1). Vers 206 avant JC, un médecin Hwa Tuo rédigea « Le Tao du centre du pied », méthode d’examen du pied.
En Afrique
Et plus précisément en Égypte, des hiéroglyphes ont été retrouvés en 1899 à Saqqarah dans le tombeau du grand médecin Ankmahor. L’un d’eux illustre une séance de soins par les pieds et les mains (figure D) et démontre ainsi que la pratique date de plus de 5 000 ans.
Et plus récemment, en occident
En 1582 en Italie, les docteurs Adamus et Atatis ont écrit un ouvrage sur « la thérapie par les zones réflexes ». En raison de mon amour pour l’art, une anecdote de cette époque m’a marquée : le très grand orfèvre et sculpteur italien, Benvenuto Cellini, a écrit dans son autobiographie avoir été « traité pour des douleurs diffuses dans le corps à travers de robustes pressions sur les doigts de la main et sur les pieds ».
A la même période, en Allemagne, à Leipzig, le docteur Ball publia un livre sur ce sujet. Vers 1870, un médecin et physiologiste russe nommé Ivan Pavlov établit sa « théorie des réflexes conditionnés ». Celle-ci met en évidence un lien direct entre un stimulus et une réaction. Ainsi, pour obtenir une réaction il faut déclencher un stimulus. Les stimuli réalisés par pressions sur des zones réflexes du pied ont une action sur le système neuro-végétatif qui commande les glandes, muscles lisses et organes de notre corps. En 1902, Alfons Cornelius publie un ouvrage intitulé « Points de pressions, origine et implications ». En 1893, Sir Henry Head découvre que certaines zones de la peau deviennent hypersensibles, par le biais de terminaisons nerveuses quand un organe est malade (zones de Head). Ce sont ce que l’on nomme aujourd'hui les dermatomes.
Au début du XXe siècle, le docteur Américain William Fitzgerald constate qu’une pression exercée sur une partie de la main ou du pied permet d’anesthésier des zones du corps. Dès lors, le docteur Fitzgerald établit ce que l’on nomme la « théorie des zones » et devient alors le précurseur de la réflexologie moderne. Il divise ainsi le corps en dix zones longitudinales (5 du côté droit et 5 du côté gauche) qui aboutissent à un orteil et à un doigt. Ces zones restent une base des cartes de réflexologie actuelles (figure E). Le docteur Shelby Riley travailla étroitement avec le docteur Fitzgerald et repoussa les limites de la théorie des zones en y ajoutant des zones horizontales. Tout comme le docteur Fitzgerald, il appliquait une pression constante sur les points de contact. Il fut le premier à réaliser des diagrammes détaillés des localisations des points réflexes sur les pieds et les mains.
Eunice Ingham (1889 –1974), était physiothérapeute, élève du docteur Riley, elle travaillait avec le Docteur Fitzgerald. Elle participa pendant des années à leurs recherches sur la « thérapie des zones ». Elle reprit ensuite la théorie et l’affina en concentrant ses recherches sur les pieds. Elle vérifia l’emplacement de chaque organe sur le pied en travaillant sur des milliers de cas au sein de l’hôpital St Petersburg à Tampa en Floride. Elle créa la cartographie des zones réflexes des pieds encore aujourd’hui largement diffusée (figure F).
Je pratique la méthode de réflexologie plantaire et palmaire ÉRVÉ. Créée dans les années 1990 par Joëlle et Jean-Paul Barbier, elle est une des héritières de ces recherches contemporaines.
A bientôt à Rennes pour vous accompagner et découvrir cette méthode !
Note 1 : Jean-Paul Barbier, Réflexologie plantaire et massage vectoriel, Editions de Mortagne, 1995, p.27
Note 2 : La vie de Benvenuto Cellini écrite par lui-même, vers 1500, édition française 1847
Note 3 : Voir le site Internet : https://erve-centreouest.fr/retour-sur-les-origines-de-la-reflexologie/
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